Réponses intéressantes. Mais, ne considérez-vous pas que pour sauver votre famille, c'est maintenant qu'il faut agir? Pas seulement quand la situation sera devenue une question de survie quotidienne extrême à la Mad Max ? J'imagine qu'un vrai héros du quotidien a le courage de gérer le long terme. Pas juste de débarquer ou intervenir au dernier moment (Last Action Hero / Agence Tout Risque, au choix
). J'ai l'impression que c'est ce que font les électromobilistes (qui ont dû prendre sur eux au début, pour essuyer les plâtres, subir les commentaires désobligeants et moqueurs, dépenser des sous).
Je me demande si un jour, tous ceux qui ont déconné (en mangeant des animaux chaque jour, en cramant du pétrole à tout va, en gaspillant, en votant avec les pieds) auront ne serait-ce qu'un début de remord...
Par ailleurs, ce n'est pas qu'une question existentielle individuelle. La mort nous concerne et on ne peut que ressentir une certaine culpabilité si l'on a des enfants ou des proches plus jeunes qui vont périr alors que l'on a pas eu le courage 1/ d'être végan et 2/ d'avoir fait un gros effort de réduction de l'impact environnemental* (énergie, eau, matériaux, consommation, habitat). Et même si l'on est actuellement sans lien personnel (orphelin, sans ami, sans collègue, sans voisin!), la mort des humains et de l'humanité n'est-elle pas au minimum une source de tristesse ? Genre, pendant au moins une minute ?
J'imagine que même si l'on estime avoir fait sa part, il y a encore beaucoup à accomplir tant que l'humanité est ignorante. Je me dis que même si l'on atteint un stade optimal de respect de l'environnement, il reste donc encore beaucoup de personnes à aider pour diminuer l'impact global. Car mourir en se disant "J'ai fait ce qui était juste... Mais juste pour moi" me semble moyen.
* Perso, je suis encore loin du compte pour la seconde partie...
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.