élecolo a écrit : ↑dim. 24 02 , 2019 9:43
Tu penses vraiment que le gouvernement / le système cherche à cacher cette tendance de désengagement des "productifs" ?
Et quelle est l'importance de cette tendance ? Et son impact économique ?
Si tu veux savoir quels sont les vrais sujets qui fâchent, il suffit d'analyser en creux la communication gouvernementale (et ses affidés).
On vénère le "premier de cordée", le type capable, ambitieux qui va emmener tous ceux qui le suivent vers les sommets = on redoute le "désenchanté", le type capable, recentré qui risque de contaminer ses semblables en leur ouvrant les yeux.
On ouvre un grand débat national sur l''orientation à prendre dans 4 domaines précis = il n'est pas question d'instaurer un RIC susceptible d'impacter réellement (au moins en théorie) les grandes lignes de la politique mondialiste "européenne".
Si par extraordinaire, un sujet dérangeant commence à faire parler de lui sans qu'on puisse l'étouffer, on le ridiculise, on le minore, on le salit ou, en dernier recours (car c'est visible et objectivable) on l'entrave par de la réglementation.
Pour revenir au cas qui nous intéresse, la stratégie consiste à montrer quelques "originaux" qui, pleins aux as ou bardés de diplômes, ont décidé d'ouvrir des chambres d'hôtes ou de devenir potier (ce qui est une activité économique taxable, y'a bon), sachant que les éventuels candidats se diront qu'ils n'ont pas la mise de fonds ou l'habileté manuelle nécessaire, mais en se gardant bien de faire des reportages sur un cadre sup' qui passe à temps partiel pour profiter de sa famille, un chef d'entreprise qui liquide tout et va se retirer au fin fond du Larzac ou un CSP+ qui vend son immobilier locatif et sa résidence secondaire simplement pour ne plus être emmerdé ni taxé.
Cette tendance - ou plutôt cette réflexion - est en train de percoler dans la société car elle correspond aux constats que font les gens concernés ( gagner sa vie tout en la perdant, problèmes de santé ou familiaux chez les collègues, course sans fin dépenses/recettes, jobs vidés de leur sens ...) et, très probablement à leurs aspirations. Rajoute à ça les désordres sociaux récents et la problématique écolo-climatique pendante ...
L'impact économique est infime tant qu'une part non-significative est touchée par le phénomène, mais amha, on assitera à une réaction en tâche d'huile dès qu'une masse critique aura basculé et l'aura fait savoir de bouche à oreille. Et là, le moteur calera immédiatement car tu ne peux pas obliger les gens à consommer plus que le nécessaire. Je peux te dire que déjà autour de moi, nombreux sont ceux qui se désengagent de l'immobilier locatif. Bientôt, tu n'auras plus que les couples de smicards qui s'endetteront sur 20 ans pour acheter leur pavillon. Du reste, ça pèse déjà sur les chiffres de la construction neuve. Mais on n'en parle quasiment pas.
mieux vaut avoir raison tout seul que tort avec les autres.