Zéro collision et zéro monnaie

[triphase]

Faut voir le prix de ces mêmes articles ailleurs qu'à Auchan. Alors tu trouveras peut-être que c'est encore chez Auchan qu'ils sont les moins chers?

Ils ont quand même réussi une baisse: celle du poids de 1kg de fruits!

[El gringo]

"les baissez, comptez vous !"

[ncaar]

... En parlant déflation mes 200gr de paté de foie auchan viennent de passer de 41ct à 61 ct, le saucisson à l'ail à 1€ vient de passer à 1,20, le reste à l'avenant le kg de fruits premier prix à 0.99 € est devenu 750 gr, la saucisse de Toulouse à 1 €, le dessert liégeois en pot de 200 gr à 25 ct que l'on trouvait partout : "disparus des rayons" etc...etc...

La bouffe a toujours été une variable d'ajustement (à la baisse) pour permettre au pékin de continuer à consommer des biens et des services ! Problème : les aliments de qualité ne sont plus produits par des paysans qui se flinguent et les gens ne veulent plus acheter de la merde pas chère. Donc les prix augmentent. Et on est pourtant (très) loin de payer la nourriture à son vrai prix de revient ...
Quand on paiera la bouffe équitablement, on s'apercevra que c'est le 1er poste de dépense avant le logement ! Et on arrêtera d'acheter des conneries ...

[triphase]

Le premier poste, c'était autrefois, quand l'agriculture n'était pas ou peu mécanisée (pétrolière) ni chimisée (pétrolière). Grâce au pétrole énergie et au pétrole base de l'agrochimie, très peu d'agriculteurs arrivent à cultiver des grandes surfaces avec des rendements incroyables. C'est empoisonnant et pas durable certes, mais pour l'instant c'est! Et du coup le prix des de la bouffe a dégringolé. Sa qualité est globalement satisfaisante. Malgré les résidus de pesticides, d'antibio, de perturbateurs etc, on mange quand même très bien en quantité, qualité et diversité. Sans doute trop bien. Et pour pas cher. Surtout que, comme si ça ne suffisait pas, la prod agricole est subventionnée. Nous payons donc une partie de notre bouffe indirectement, via les impôts.

Se plaindre que les fruits à 1€ le kilo ne pèsent plus que 750 grammes, c'est oublier qu'autrefois, au "bon vieux temps", on les aurait payés en équivalent salaire dans les 15 ou 20€ le kilo. Je parle des fruits locaux, pommes, poires, prunes etc, rien d'exotique. Même le "bio" d'aujourd'hui est finalement très abordable. Ce qui est "insoutenable" au sens de pas durable, c'est que les fruits "exotiques" (ananas, bananes, oranges) sont moins chers que les fruits locaux. Parce qu'ils sont produits avec des gens sous-payés et que le transport (pétrolier encore) ne coûte presque rien. Le "pire", c'est que dans cette logique on voit des fruits "apparemment locaux" vendus pas chers car de provenance "exotique". Pommes de chine ou du chili, poires d'Argentine par exemple.

[ncaar]

... Surtout que, comme si ça ne suffisait pas, la prod agricole est subventionnée. Nous payons donc une partie de notre bouffe indirectement, via les impôts.

Voui, il est urgent de cesser toutes ces subventions (qui ont pour corollaire des réglementations déconnantes, des contrôles et des fonctionnaires dédiés) et qu'on paie la (bonne) nourriture à son juste prix, directement au producteur.

[filomat]

Le juste prix n'est pas celui qui est discuté entre le consommateur (qui meurt s'il ne mange pas) et le producteur (qui a toutes les cartes en main).

La négociation n'est pas équilibrée.

Le consommateur doit faire pousser lui-même ce qu'il mange (il commence à le faire en ville, culture hors sol etc...).

Il pourrait aussi louer des terres (si la loi le permettait) pour les cultiver (pour cela il faut qu'il aille en Ukraine ou en Roumanie).

C'est cela la "zéro monnaie".

Les privilèges de l'agriculture en France sont devenus "indécents" et juste hérités (un peu comme ceux de la sncf) du temps où le travail de la terre était un travail de force.

[moulino51]

Tiens je viens d'acheter une petite maison, ça fera toujours ça de moins en €uros a la banque



Gé

[ncaar]

Le juste prix n'est pas celui qui est discuté entre le consommateur (qui meurt s'il ne mange pas) et le producteur (qui a toutes les cartes en main).
La négociation n'est pas équilibrée.

Voui, elle l'est beaucoup plus entre les centrales d'achat et les producteurs ...

[filomat]

Les centrales d'achat font le tampon entre producteurs et consommateurs.

Le producteur vend les pommes à 25 ct le kg à la centrale d'achat et elles sont ensuite vendues à 2.5€ au détail.

Mais si je vais acheter mes pommes directement au producteur il me les vend au moins 2.5€ le kg et souvent plus cher encore qu'en grande surface... Cherchez l'erreur ...

S'il n'y avait pas les centrales d'achat il y aurait la famine, les pommes seraient des produits de luxe, les prix exigés par les producteurs seraient sans limite.

Si les producteurs étaient raisonnables on n'aurait pas besoin d'hypermarchés ni de centrales d'achat.

La nature humaine n'est pas raisonnable, elle a besoin de contraintes pour se raisonner.

[ncaar]

Le producteur vend les pommes à 25 ct le kg à la centrale d'achat et elles sont ensuite vendues à 2.5€ au détail.
Mais si je vais acheter mes pommes directement au producteur il me les vend au moins 2.5€ le kg et souvent plus cher encore qu'en grande surface... Cherchez l'erreur ...

Dès lors que le producteur vend encore l'écrasante majorité de sa production aux centrales d'achat (qui la paie sous son prix de revient), il est obligé de marger un max en vente directe pour ne pas crever. En revanche, quand il vend l'écrasante majorité de sa production en vente directe, il pratique des prix intermédiaires (et d'autant plus s'il est en concurrence avec ses homologues locaux, que ce soit à la ferme ou au marché). J'achète du lait cru entier à 0,90 le litre (traite du matin, amenez votre bouteille) et des chipolatas de cochon de lait à 11 € le kg (céréales et petit lait issus de l'exploitation fromagère) : qualitativement, j'en ai largement pour mon argent. Moins, mais mieux ...

[moulino51]

"filomat" faut vraiment que tu fasses un stage en marketing



Gé

[triphase]

La nature humaine n'est pas raisonnable, elle a besoin de contraintes pour se raisonner.

Oui, on les appelle "la loi du marché"