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par élecolo » sam. 23 11 , 2019 11:55
Tu as raison. Les personnes qui participent peu au système de production/consommation (via de l'argent gagné/dépensé) extraient de la "valeur" en partie créée par des personnes qui travaillent (effort physique ou intellectuel). Mais de nos jours, l'effort physique est surtout réalisé par des robots/machines que les employés contrôlent avec des boutons/volants/manettes... Donc la valeur est réellement créée par l'énergie employée. Idem pour l'activité intellectuelle grandement optimisée par l'intelligence informatique (et de plus en plus artificielle). Je vois les travailleurs actuels (pas tous mais plus de la moitié) comme des engrenages dans un système. Et bientôt beaucoup d'entre eux seront obsolètes: les chauffeurs, les comptables, beaucoup d'ouvriers, les livreurs, les employés de caisse, les secrétaires, les diésélistes... La liste serait longue.
Les chômeurs actuels sont-ils des parasites d'en bas (fainéants) ou des victimes (involontaires ou voulues par le patronat pour maintenir les salaires bas?) ou des chanceux qui n'ont pas besoin de travailler ?
L'utilitarisme est un critère acceptable. Mais même si elle est utile, l'exploitation de l'énergie (gratuite, à la base!) n'est pas forcément souhaitable car elle augmente la marge de manœuvre humaine. Même une production d'électricité optimalement respectueuse de l'environnement ("relativement propre") permet à l'humanité de souffler un peu, de continuer à utiliser PLUS d'énergie. L'humanité a urgemment besoin de découvrir les limites physiques et non pas de repousser ces limites car cela l'incite à continuer son expansion civilisationnelle. Or, la civilisation humaine est un engin à chaleur... Plus on se développe, plus la température monte sur Terre.
Pour atténuer notre impact terrible (et préserver un peu plus longtemps la vie sur Terre, y compris non humaine), oui, je pense que mon livre est/sera très utile. (Sauf si l'on pense que l'effondrement doit être précipité pour forcer l'humain à arrêter ses conneries. J'ai tendance à penser pour ma part qu'un effondrement maintenant serait fatal. Notamment à cause du nucléaire. Donc une descente en douceur me paraît plus judicieuse, même si l'aboutissement est identique (extinction)
ps: l'argent est la représentation très imparfaite/injuste de l'effort de l'individu et de sa contribution positive/néfaste à la "survie de la vie". Demain, la BCE peut décider de doubler la masse monétaire avec un AQ (assouplissement quantitatif). Et tout l'argent possédé individuellement par les individus perdrait immédiatement la moitié de sa valeur. L'argent fiat est un moyen conventionnel d'échanger de la valeur.
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher.